Des actions concrètes :

  • Nettoyage des rives de l’Allier ou des ruisseaux  locaux   
  • Visites guidées
  • Lutte contre les pollutions
  • Maintien de la biodiversité

 


Résumé de la présentation faite à Vic-le-Comte le 16/09/2016

 

" L'eau au 21ème siècle : un défi mondial … et local "

 

                                                                                                                      Christian AMBLARD

 

Au cours de cet exposé, les ressources et les principaux usages de l'eau au niveau

mondial sont présentés. En outre, les perspectives d'évolution des ressources en eau au cours des prochaines décennies, en lien avec les changements climatiques et l'évolution démographique de la planète, sont évoquées. Enfin, sur un plan local, la situation des ressources en eau en Auvergne est exposée.

 

Tout au long de la présentation, il est fait le constat que l'eau douce :

- est une ressource rare,

- très inégalement répartie dans le monde,

- soumise à des pollutions graves et diverses,

- avec des impacts socio-économiques et sur la santé considérables,

- et, enfin, que l’eau constitue l’objet d’enjeux stratégiques forts et de tensions entre différents pays.

 

Sur un plan régional, l'Auvergne dispose d'un patrimoine exceptionnel d'hydrosystèmes, aussi bien au niveau des eaux de surface (lacs, rivières, tourbières, sources salées, etc ...) que des eaux souterraines (eaux thermales et minérales). Dans notre région, les ressources en eau sont globalement abondantes mais très inégalement réparties avec plus de 2000 mm d'eau par an dans certains secteurs du Cantal ou du massif du Sancy mais seulement 600 mm en Limagne. De plus, contrairement à une idée reçue, l'Auvergne n'est pas le château d'eau de la France, mais fonctionne plutôt comme un "parapluie" avec une forte proportion de terrains en pente et des sols souvent imperméables, à l'exception très notable des zones volcaniques. Il s'ensuit un très fort ruissellement qui n'est pas favorable à la constitution de réserves importantes et au processus d’autoépuration. Il est à noter que ce ruissellement naturel est fortement aggravé par l'imperméabilisation artificielle de nombreux terrains et par des aménagements du milieu rural particulièrement néfastes (arrachage des haies, recalibrage des cours d'eau, assèchement des zones humides, etc.).

 

En outre, un rapport récent, produit par Phyteauvergne en 2014, fait le constat, très inquiétant, d’une pollution chimique généralisée des écosystèmes aquatiques de notre région, au même titre, sans doute, que la plupart des autres régions françaises. En effet, 96 % des rivières étudiées en Auvergne, ont été contaminées au moins une fois en 2014. 113 molécules différentes ont été détectées. Dans 77 % des cas de contamination, il s’agit d’herbicides utilisés essentiellement en agriculture intensive et dont certains sont interdits depuis 2003. De la même façon, 62 % des stations d’eau souterraines étudiées ont été contaminées au moins une fois en 2014. 30 molécules différentes ont été détectées et 93 % des contaminations concernent un herbicide. Sur un plan sanitaire, ces observations sont particulièrement alarmantes dans la mesure où les pesticides et autres produits biocides, caractérisés par une forte persistance dans l’environnement, sont maintenant clairement identifiés comme constituant un réel danger pour la santé humaine.

 

Par ailleurs, le processus généralisé d’eutrophisation des eaux, en lien avec la pollution des eaux par les engrais, se poursuit et perturbe gravement le fonctionnement de tous les écosystèmes aquatiques.

 

Face à ce constat inquiétant, il paraît urgent de mettre en œuvre un certain nombre

de recommandations d’ordre général :

- favoriser la solidarité entre les différentes régions du monde, et entre l’amont et l’aval dans la cadre d’un même bassin versant,

- promouvoir une politique de prévention pour réduire les pollutions,

- développer une politique d’information (promotion de pratiques raisonnées pour l’agriculture, le jardinage amateur, l'entretien des espaces verts ; promotion de procédés industriels propres, etc.),

- soutenir la recherche et l’innovation pour développer et exporter des techniques de dépollution (station d’épuration, systèmes de filtration, etc.),

 

- adopter des comportements individuels et collectifs nouveaux, plus économes et plus respectueux de l'environnement et plus solidaires.